ad sidera.
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le Deal du moment :
Cartes Pokémon 151 : où trouver le ...
Voir le deal

Partagez
 

 burn the witch

Aller en bas 
AuteurMessage
Pauline

Pauline


Personnages :
burn the witch  ImagePia Oddenkirk
alicia vikander
NYC, présent

burn the witch  LFxRJspz_oOlimpia Conti
Eva Green
Italie, présent

burn the witch  TkUxPpXr_oAghna O'Brien
Deborah Ann Woll
Salem, 2018
‒ Dispo pour rp
Messages :
49
Crédits :
//

burn the witch  Empty
MessageSujet: burn the witch    burn the witch  EmptyLun 29 Oct - 23:16

burn the witch  Tumblr_pgarvtYNcb1wcpipoo2_100 burn the witch  Tumblr_pgarvtYNcb1wcpipoo1_100 burn the witch  Tumblr_pgarvtYNcb1wcpipoo8_100
Burn the witch
AGHNA & ANNA


Les bûchers s’élèvent au loin et la fumée, tantôt blanche, tantôt grisâtre, grimpe, grimpe, jusqu’à encombrer le ciel. Elle entend les cris de la foule au loin - elle ne sait pas bien où elle se tient, si ses pieds touchent le sol, si son corps a encore une réalité. L’odeur de chair brûlée remonte dans ses narines, obscurcit ses poumons ; sa peau s’ouvre et le fumet s’incruste, gratte, trouve sa place loin en elle. Aghna n’a jamais senti une femme brûler, encore moins une sorcière - mais maintenant, maintenant elle connaît le fumet particulier de la chair humaine et, si elle tend l’oreille, elle peut percevoir le grésillement de la graisse sous les flammes. La foule hurle, demande justice, vengeance pour le mensonge - ils ont peur, ça aussi, ils le sent, ils sont étouffés par la peur, cette crainte viscérale qu’il existe quelque chose, quelqu’un de plus grand, de plus puissant. Les cris brusquement s’arrêtent. Il ne reste plus que le silence autour d’elle, le silence et une étrange lueur de plus en plus en proche, de plus en plus familière. Bientôt c’est la chaleur, qui lui lèche la plante des pieds, la chaleur délicate d’une flamme que l’on passe rapidement, une demi-seconde à peine, sur la peau. Quand le feu exploser autour de son corps, Aghna oublie de hurler.

On lui arrache le sommeil et elle se dresse dans son lit, trempée de sueur, haletante. Virgile est là, en un instant, assis sur la couverture, les yeux plissés. Le chat est inquiet - Aghna n’a pas eu de prémonitions depuis des mois, peut-être des années - ce n’est pas son don le plus développé mais, quand il se réveille, ce n’est que douloureusement. Elle tend la main : le pelage tiède du familier la rassure et elle laisse ses doigts courir le long de sa colonne. Virgile se met à ronronner avant de se peloter contre son ventre, dans le peu d’espace qu’il reste entre sa peau et ses cuisses. Les longs cheveux roux se sont collés à son front, à son dos humide et bientôt c’est un frisson qui parcourt sa peau - une chair de poule venue du froid et de la peur. « Tout va bien, tout va bien… » Virgile miaule depuis sa cachette, miaule contre son ventre d’un bruit étouffé - le familier est peu susceptible au menton et sait pertinemment ce qu’il vient de se passer. Les rêves sont fréquents, maintenant et Aghan sait que ce n’est qu’une question de temps - de jours, de semaines, avant qu’ils ne dressent à nouveau les buchers de l’ancien temps.

Il lui faudrait plus de temps, pour se remettre, pour explorer la surface noire de son miroir, pour brûler de l’encens, pour nettoyer la pièce - mais le soleil se lève déjà et son horloge interne est déjà bien éveillée. Blanche et nue, presque glacée, Aghna se lève, délogeant délicatement Virgile qui saute du lit pour se frotter à ses chevilles. Ses doigts volètent et les bûches s’enflamment dans l’âtre. Aghna vit dans une vaste pièce, à la fois salon, cuisine et chambre, juste au-dessus de sa boutique. Elle entre dans la salle de bain, se glisse sous l’eau brûlante et lave les restes du rêves, frottant chaque parcelle de son corps jusqu’à ce que l’odeur de chair brûlée en soit rincée. L’autre pièce, la dernière pièce, reste fermée, en général. C’est une pièce qui attend ; une pièce qui change et qui s’adapte, une pièce qui devient quand on en a besoin.

Quand elle est lavée, habillée et enfin réchauffée, quand son corps sent la lavande et que son esprit est apaisé, Aghna allume le charbon sous le benjoin et laisse la fumer envahir l’appartement - l’encens brûlera de longues minutes et la fumée envahira son appartement, délogeant les esprits des mauvais recoins, les filaments du rêve chassé de sa chambre. Virgile et elle descendent à la boutique, une tasse de thé à la main. Les cris de la foule la poursuive pourtant jusqu’à la porte et, un bref instant, Aghna hésite à déverrouiller la serrure. Ce n’est pas son genre pourtant - Aghna ne doute pas, du moins pas comme ça. Elle n’a pas peur, elle ne craint pas. Les humains ont peur mais elle n’est pas humaine, pas vraiment, elle vient de plus loin, d’un lieu qu’on ne nomme pas - on l’a dit fille de l’Enfer mais elle ne voit pas les choses comme ça. Satan n’est pas son maître. Mais elle est autre, reste autre et les humains ne sont pas prêts à l’admettre.

Elle ouvre pourtant, accueille les touristes - moins nombreux depuis que la guerre a éclaté mais tout de même présents, agités par cette curiosité morbide qui les a poussé jusqu’à Salem, qui a été exacerbée par les annonces. Certains espèrent voir une sorcière, elle le sent, elle le sait - la petite dame dans son tailleur beige, ronde comme une pêche, la scrute d’un oeil inquisiteur et la juge trop banale pour être une vraie sorcière. Si elle la voyait, le soir de Samhain…

À la fin de la journée, toutefois, la porte s’ouvre sur quelqu’un d’autre. Aghna n’est pas bien sûr - elle sait reconnaître ses soeurs mais elle n’est pas à Salem depuis assez longtemps pour connaître toute la congrégation. Le visage lui est familier, comme un visage que l’on voit à la télévision mais que l’on ne sait pas vraiment replacer. C’est un joli visage, par ailleurs, un visage qu’on en voit rarement, la délicatesse se mêlant à un caractère tout particulier. « Bonsoir. Je peux peut-être vous aider ?  » Elles sont seules, à cette heure, et Virgile en profite pour sauter sur le comptoir, observant la nouvelle venue d’une air intéressé, sa queue noire battant l’air d’un rythme lent et régulier.
Revenir en haut Aller en bas
 
burn the witch
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» aghna + witch, you said ?

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
ad sidera. :: Constellatio :: Parallèles :: Witches of Salem-
Sauter vers: